Consommation des médicaments en Algérie et remboursement
La consommation des médicaments est un indicateur très suivi par les financiers du système de santé. En Algérie, c’est une réelle préoccupation des pouvoirs publics, tant la part consacrée aux dépenses de médicaments par la CNAS était de 54% en 2004 (elle atteignait une valeur record de 73% en 2007). Si l’Office National des Statistiques rapportait une augmentation de 12% entre 2001 et 2011 du prix des médicaments, les opérateurs de la pharmacie tiraient le signal d’alarme au début de l’année 2018 sur la baisse du prix enregistrée et qui risquait d’affecter la trésorerie des entreprises du secteur. Dans un article rédigé par N. Mahfoud, B. Brahamia et Y. Coppieters intitulé ‘consommation de médicaments et maîtrise des dépenses de santé en Algérie’, on relève que la consommation de médicaments en Algérie, a enregistré durant la période 2000 – 2012 une très forte croissance, elle a été multipliée par six au cours de cette période passant de US$ 568 millions en 2000, à près de US$ 3,45 milliards.
Si la croissance des importations a été plus importante, celle de la production nationale serait selon les auteurs, de 33% du marché en 2012 contre 14% en 2003, avec une valeur de US$ 1,15 milliards. Pour les auteurs, l’explosion des dépenses en médicament est dûe à la médicalisation des problèmes de santé, l’accroissement de la dépense de remboursement, l’augmentation du nombre des prescripteurs et de structures d’offre de soins, ainsi que l’augmentation du prix des médicaments et des marges bénéficiaires qui auraient augmenté en moyenne de 1998 à 2011 de 3% pour les distributeurs (sur la base d’une marge moyenne de 14.25%), 5% pour la vente en détail (marge moyenne de 32%), et la marge de production seraient passée de 20% à 25%.
La production nationale devrait permettre de faire baisser le prix des médicaments de 2%.
