Dossier des anti inflammatoires non stéroïdiens: Les risques liés à l’utilisation des AINS chez les enfants
Chez l’enfant, il existe un risque d’hémorragies digestives lié à l’utilisation des AINS. Le Collège Hospitalier et Universitaire de chirurgie pédiatrique classe les hématémèses dues aux AINS chez l’enfant en 3ème position après l’infection à Helicobacter pylori, et le stress. Le collège de pharmacologie médicale quant à lui évoque une situation à risque ou déconseillée, de l’utilisation des AINS chez les enfants de moins de 15 ans et une précaution d’emploi pour les plus de 65 ans. Le paracétamol restant le produit de premier recours en cas de douleur ou de fièvre.
Dans une étude italienne portant sur des enfants hospitalisés pour hémorragie digestive liée à la prise d’AINS, l’ibuprofène en était la cause dans 69 % des cas et dans la moitié des cas, il était utilisé aux doses thérapeutiques. Rappelons aussi que les AINS bien qu’ayant des propriétés pharmacologiques communes, n’ont pas les mêmes indications, en raison des différences de rapport bénéfice-risque.
On retrouve pour ceux du groupe des acides carboxyliques (ibuprofène, kétoprofène, naproxène) ou des fénamates (acide méfénamique), les indications d’affections douloureuses ou de traitement symptomatique des affections fébriles et des dysménorrhées essentielles (DOROSZ). Pour les aryl-carboxyliques dont le chef de fil est le diclofenac, on retrouve les indications du traitement symptomatique au long court des rhumatismes inflammatoires.
Leurs effets sont proches de ceux des prostaglandines et sont utilisés en général dans le traitement des douleurs articulaires ou osseuses, et comme antipyrétiques, antalgiques ou anti agrégants plaquettaires.