Finance islamique: des enjeux financiers planétaires
Pesant à travers le monde près de 2.000 milliards de dollars, la finance islamique ne laisse indifférents ni les Etats, ni les acteurs économiques. Depuis une florissante bibliographie est née. Elle représenterait près de 200 milliards de dinars en Algérie soit 2% de parts de marché. Même si trop peu de banques proposent des produits financiers conformes à la Charia, ce système qui bien que conforme à la constitution, reste orphelin de l’absence d’un cadre juridique : la loi sur la monnaie et le crédit, ne lui réservant pas de place.
Les institutions internationales comme l’IMF (International Monetary Fund), se sont intéressées à cette finance. Dans son rapport de 38 pages intitulé ‘Finance Islamique : Opportunités, challenges et options politiques’, le FMI y a consacré une étude sérieuse . En 2009, le Wall Street journal organisait en association avec le ministère de l’économie français, un séminaire sur ‘la finance islamique ; quelles opportunités pour les entreprises françaises’ c’est dire tout l’intérêt que revêt cette formule, trop longtemps ignorée et les parts de marchés que comptent récupérer les sociétés nord-américaines et européennes.
La principale place mondiale en termes de finance islamique, est Londres. Les britanniques ont très tôt saisi l’opportunité. Puis, la ministre de l’économie à l’époque, Christine Largarde annonçait en 2008, (ministère de l’économie), des aménagements fiscaux pour favoriser les montages de finance islamique afin d’attirer les investisseurs du Proche Orient pour les principaux outils qui sont ‘la murabaha’ et le ‘sukkuk’.
Dans ce même pays, l’Institut français de finance islamique (IFFI) a été créé et la place de Paris dispose depuis le 24 août 2010 d’un cadre juridique, fiscal et réglementaire permettant la réalisation d’opérations de finance islamique et le développement des banques islamiques.
Afin de répondre au développement de la finance islamique, des universités algériennes proposent des formations comme l’Ecole Supérieure du Commerce— ESC d’Alger, ou encore l’université de Paris Dauphine via son représentant MDI basée à Alger.