Objets connectés et e-santé, nouveau marché pour l’officine: La sécurité sociale se met à rembourser
L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), rédigeait un rapport en 2015 sur l’impact de l’économie digitale. Elle consacrait un chapitre à l’Internet Of Things—OIT qui va révolutionner plusieurs secteurs dont celui de la santé avec un impact économique compris entre 2700 et 6200 milliards de dollars d’ici 2025. Dans cette optique, la Belgique s’est lancée dans une phase de tests d’applications numériques qui interviennent dans le cadre de la prévention et du suivi des maladies. Ces applications devront être fondées sur des données scientifiques, respecter la vie privée des patients, être normalisées.
Les députés français se sont aussi penchés sur la question, sur la base d’un rapport rédigé en 2017 portant sur le développement d’une stratégie e-santé de prévention à destination des populations fragiles ou particulièrement exposées à des risques sanitaires. F. Dumont présentait en 2017, une thèse portant sur les objets connectés. Il décrit quelques dispositifs médicaux – DM installés dans les officines sous forme de bornes pour patients comme le pilulier intelligent qui allume au moment de la prise la case contenant les médicaments à prendre, et qui vérifie grâce à ses capteurs que la case est bien vide après la prise, avec possibilité d’informer les proches via une application d’une éventuelle anomalie de prise. Le thermomètre connecté pour enfant qui utilise une technologie sans contact.
Les données collectées sont transmises sous forme de courbes vers le téléphone, sa version patch placé sous l’aisselle de l’enfant permet un suivi sans être obligé de le réveiller toutes les 3 heures. L’oxymètre de pouls qui permet de mesurer la saturation pulsée en oxygène surtout pour les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive ou d’asthme, qui transmet les résultats au smartphone. Le tensiomètre dont les résultats sont envoyés par blue-tooth au smartphone puis télé-transmis au médecin. Ils peuvent détecter les irrégularités de la fréquence cardiaque. Le moniteur de sommeil dit appareil à pression positive qui permet le traitement du syndrome d’apnée du sommeil. L’électrocardiogramme sans fil et sans électrodes qui donne en 30 secondes l’activité cardiaque à partir du pouce et de l’index placés sur des électrodes digitales, un carnet de santé connecté, un analyseur de stress, etc.
La liste est encore longue tant les possibilités techniques offertes sont grandes. Certains d’entre eux sont remboursés par la sécurité sociale sur prescription médicale.
Enfin, une belle avancée, celle du lecteur de glycémie qui n’a pas besoin de piquer le patient. La prise se fait via un capteur qui mesure la glycémie dans le liquide interstitiel toutes les 15 minutes presque en continu.