Suivi Thérapeutique des Médicaments STM ou Therapeutic Drug Monitoring
Il peut arriver que les prescripteurs aient besoin de connaitre les concentrations de médicaments dans l’organisme de certains de leurs patients, afin de s’assurer que ces concentrations sont dans les marges thérapeutiques adéquates. Ceci permet d’assurer un suivi de la pharmacothérapie engagée, d’offrir les meilleurs soins en suivant et en ajustant éventuellement les doses. On parlera alors de Suivi Thérapeutique des Médicaments (STM) ou de Therapeutic Drug Monitoring (TDM).
La TDM ne s’applique pas à tous les médicaments. Lorsque l’on peut évaluer la réponse pharmacologique par des moyens cliniques, elle est inutile. C’est le cas des antihypertenseurs où la mesure de la pression artérielle nous renseignera sur l’effet des thérapies engagées. C’est aussi le cas des hypoglycémiants où l’on peut mesurer la glycémie ou le cas des hypolipidémiants qui bénéficient d’un bon indicateur avec le bilan lipidique. Idem lorsque le médicament présente un index thérapeutique large (dose thérapeutique et dose toxique éloignées), une marge de sécurité permet des adaptations de posologies.
La TDM présente tout son intérêt, dans les cas contraires, où on ne peut évaluer cliniquement la réponse pharmacologique, ou lorsque la dose thérapeutique est proche de la dose toxique.
En 1967, le dr Bernard Brodie suggérait qu’à la vue des grandes variabilités individuelles, pour ce qui est du métabolisme des médicaments, qu’il serait préférable de relier l’effet des médicaments à leur concentration plasmatique plutôt qu’à la dose administrée. Ses travaux illustrent l’intérêt du suivi thérapeutique des médicaments.
