Champignons sauvages: Un climat exceptionnel pour la cueillette sauvage… qui n’es pas sans risque !
En cette période de pluies et de conditions climatiques particulières, nombreuses sont les personnes qui partent à la cueillette des champignons. Les périodes pluvieuses sont en effet propices à l’éclosion de champignons sauvages.
Vendus entre 800 et 1000 DA le kilo, ils suscitent un intérêt particulier auprès de la population. On rencontre souvent au bord de nos routes, des familles qui s’adonnent à cette activité dans le cadre de promenades pour satisfaire les besoins culinaires personnels tandis que d’autres en font une activité commerciale du moment.
Les pharmaciens sont en première ligne pour éclairer ces consommateurs du moment.
Les confusions entre les champignons comestibles et ceux qui sont toxiques voir mortels, sont malheureusement fréquentes.
On se souvient des intoxications aux champignons qui avaient touché 10 wilayas du pays et provoqué l’hospitalisation de 39 personnes tandis que 3 devaient décéder.
L’un des wali, avait déclenché l’état d’urgence des structures sanitaires, mobilisant un personnel considérable.
Les champignons mis en cause, avaient étaient la lépiote brunâtre, (Lepiota helveola) et l’amanite phalloide (Amanita phalloides)pour laquelle un cas admis au CHU d’Oran a été rapporté dans la littérature.
A la suite de ces incidents, le ministre de la santé avait déconseillé la cueillette sauvage.
Les pharmaciens sont par nature, les professionnels de santé en première ligne, pour conseiller la population.
Ces professionnels recommandent le ramassage dans des paniers ou des cartons en déconseillant les sachets plastiques qui accélèrent le pourrissement et favorisent l’apparition de produits toxiques.
Il est conseillé aussi de cueillir la totalité du champignon (pied et chapeau) afin de permettre leur identification.
Les pharmaciens doivent savoir que les trois signes d’alerte sur l’identification des champignons qui sont la présence de lames blanches, d’un anneau, et d’une volve sont révélateurs de danger mortel potentiel (voir page 4).
Rejeter systématiquement tout champignon qui n’est pas entier, même si le pied est coupé et ne permet pas d’identifier la présence de la volve.
