Groupements de pharmaciens et perspectives de développement: Quels intérêts pour l’officinal

Les pharmaciens sont confrontés plus que jamais au besoin de trouver des solutions, dans un contexte où les pouvoirs publics, comme l’ensemble des Etats à travers le monde, sont contraints de mettre en place diverses politiques de baisse des prix comme le déremboursement, le tarif de référence, le choix des génériques, l’encouragement de la production nationale, le conventionnement, etc. Si certaines mesures compliquent l’exercice, d’autres offrent des opportunités.

Le pharmacien préserve son confort d’exercice par le monopole qui lui est accordé par l’Etat, dans la dispensation des médicaments dans le cadre du service public. Il doit cependant tout mettre en œuvre pour le conserver, en mettant en avant la plus value apportée non seulement sur la qualité des soins fournis aux patients, mais aussi sur l’impact économique de ses interventions sur la réduction des dépenses. C’est un professionnel de santé qui a acquis des compétences pointues pour répondre aux questions de santé de la population.

Il est aussi en mesure de développer ces compétences avec de nouvelles acquisitions dans le cadre de la formation médicale continue, et répondre ainsi aux nouveaux enjeux sanitaires qui se présentent régulièrement à lui. Ceci répond également à une obligation réglementaire, qui impose aux pharmaciens, l’entretien et le développement des connaissances, ainsi que celle de son équipe. Le groupement se place donc comme intermédiaire naturel pour la réalisation de ces objectifs, en créant un réseau d’officines avec un fort potentiel de services d’aide à l’exercice officinal qui pourraient permettre au pharmacien de maintenir son rôle d’acteur privilégié et dernier maillon de la chaine de distribution.

C’est plus qu’un simple rôle de plateforme d’achat, un rôle aussi renforcé par les liens corporatistes. C’est l’approche qualitative des groupements de pharmaciens. Ils interviennent également en augmentant le pouvoir de négociation face aux fournisseurs pour les officines clientes qui sont la force de négociation des groupements. Par sa composante de pharmaciens, sa connaissance des préoccupations professionnelles et dans le cadre de son développement, le groupement fort du capital confiance dont il a été investi, est en mesure de réfléchir sur les meilleurs rapports de services pour ses membres comme les achats, le management de l’officine et la formation, renforçant ainsi sa position concurrentielle.

Le médicament, dont la marge est réglementée, est un segment qui représente en moyene de 70 à 90 % du chiffre d’affaire des officines L’autre segment – hors monopole, en lien avec la para pharmacie, présente l’avantage des marges libres et plus importantes. C’est un segment soumis à concurrence plus rude, qui gagne à être développé. Les groupements ont là aussi, une place indéniable pour offrir les meilleures négociations tarifaires.

Ce sont là 2 approches possibles qui peuvent accompagner la stratégie identitaire de l’enseigne PHARMA INVEST. Les pharmaciens ont tout intérêt à leur consacrer la plus grande partie de leur chiffre d’affaire en entretenant un effet boule de neige et créer une force d’achat, avec autant des retombées très positives pour l’équilibre financier de l’officine, qu’une consolidation des groupements.

C’est une volonté identitaire de renforcement des relations et de partage entre les membres et une justification du monopole de la distribution au détail des médicaments réservée aux pharmaciens.