Prévention et dépistage en officine du Cancer du col de l’utérus: des conseils précieux

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Prévention et dépistage en officine du Cancer du col de l’utérus: des conseils précieux

Le cancer du col de l’utérus est associé à une infection génitale par un Papillomavirus humain (PVH ou HPV), un virus très contagieux transmis par voie sexuelle. L’infection à PVH est souvent asymptomatique, les personnes contaminées peuvent ignorer qu’elles le sont.  La stratégie de lutte contre ce cancer dans le programme national (PNDCU), s’appuie essentiellement sur le dépistage des cellules précancéreuses.

Ce cancer présentait une incidence brute dans notre pays en 2020 selon l’OMS de 7,7 cas pour 100.000 femmes  (lien), avec 1.100 décès répertoriés en 2019 soit plus de 3 décès chaque jour. En 2009, il représentait 10,5 % des cancers chez la femme. Le dépistage se fait à partir d’un frottis cervico-vaginal régulier entre 25 et 65 ans. C’est un geste facile et indolore qui se fait avec une spatule douce similaire à un coton tige, établi dans le programme national de dépistage. 

Le vaccin selon les informations de l’Institut Pasteur Algérie, rapportées par son DG le professeur Fawzi Derrar, possède une efficacité prouvée en matière de recul de la maladie et de guérison définitive. Le pharmacien d’officine peut participer à la sensibilisation et à l’éducation des femmes sur l’importance du dépistage précoce qui est essentiel.  Le frottis et la lecture des lames se réalisent au niveau des unités de dépistage implantées dans les établissements de santé de l’ensemble des wilayas (EHS, EPSP, EPH, CHU), ainsi que dans le secteur privé, selon le modèle suivant: un premier frottis à 25 ans, puis une second contrôle un an plus tard. Si les 2 frottis sont sans anomalies, le femme est rassurée, et un frottis de contrôle sera réalisé tous les 5 ans.

Le frottis peut être suivi en cas de besoin, d’un examen colposcopique et/ou d’une biopsie. Parmi les interventions du pharmacien, citons le rôle d’information dans la prévention et le dépistage, qui est inscrit dans la loi sanitaire de notre pays où la question de la pertinence ou non de la vaccination est souvent posée aux officinaux qui doivent savoir informer pour lutter contre les idées reçues et insister sur le fait que le vaccin du HPV est un moyen pour se protéger contre le cancer.

Au comptoir, le pharmacien peut aussi informer ses patients qu’un dépistage permet de détecter les cellules cancéreuses à un stade précoce et ainsi augmenter les chances de vaincre le virus par la mise en place d’un traitement en orientant vers une structure sanitaire la plus proche.

L’OMS a élaboré des lignes directrices où le pharmacien intègre l’équipe dans les soins palliatifs et collabore avec les autres professionnels de santé, dans la dispensation de produits pour soulager la douleur ainsi que la conciliation dans l’accès aux analgésiques opioïdes et autres médicaments sous contrôle (lien).

Abdellatif Keddad
Abdellatif Keddad
Journaliste médical
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