Impact économique et plus value du pharmacien en service de rééducation

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Impact économique et plus value du pharmacien en service de rééducation

L’impact économique des interventions pharmaceutiques en service de rééducation neurologique

Par Abdellatif Keddad

En France, une enquête réalisée en 2009 (Michel P, Minodier C) rapportait que 26 % des évènements indésirables graves (EIG) survenus en cours d’hospitalisation, étaient liés aux médicaments. Cette étude note que 15 000 à 60 000 cas par an soit près de 46 % de ces incidents étaient évitables. C’est au niveau de la prescription que le risque est donc le plus grand et où l’intervention du pharmacien à travers l’analyse pharmaceutique des prescriptions permet de détecter des problèmes médicamenteux et de formuler des opinions pharmaceutiques ou de réaliser des IP au prescripteur.

Hubault, H.M. Spath, L. Malet et Co des hospices civils de Lyon, ont enregistré, pendant une année du 1er janvier au 21 décembre 2012, les interventions pharmaceutiques (IP) réalisées dans un service de neurologie, en vue d’évaluer l’impact économique de l’analyse des prescriptions. Les résultats ont été publiés dans la revue Elsevier PHCLIN-462 en 2016. Les IP ayant un impact économique potentiel comme la diminution de posologie, l’arrêt, la substitution etc. ont été retenus. Une évaluation des Coûts Directs Médicamenteux Evités (CDME) a été réalisée. Cette étude de type analyse des coûts, compare les CDME par les IP aux coûts directs induits nécessaires à la réalisation de l’IP (coûts salariaux pharmaceutiques dédiés à l’activité). Cette méthode a été utilisée dans de nombreuses études.

Sur les 4 228 prescriptions de l’échantillon, 999 ont nécessité une IP soi 24%. Les prescripteurs ont retenu 788 IP soit un taux d’acceptation de 79 %.

Cette étude montre que chaque 1 euro investi dans le salaire d’un pharmacien, pour la réalisation des IP, permet une économie de 1,48 euros à 4,29 euros avec un ratio coûts évités / couts induits allant de 0,21 à 4,29. D’autres études ont montrés des ratio de bénéfices réalisés supérieurs. Notons à ce sujet l’étude de Claus BOM, Vandeputte FMR, RobaysH. (Epidemiology and cost, analysis of pharmacist interventions at Ghent University Hospital) qui a présenté le ratio le plus élevé coûts évités / couts induits qui a été de 82,8 en coûts directs non médicamenteux évités. Quant à Nerich et al (2013), Van Den Bemt et al (2002), ont obtenu respectivement des ratios de 33,3 et 34,6 en termes de coûts directs médicamenteux évités et coûts directs non médicamenteux évités (prolongation d’hospitalisation, réadmissions, suivis biologiques, prises en charges médicales non prévues). Pour rappel, des études similaires sur l’impact économique des interventions pharmaceutiques (IP) au cours de l’analyse de la prescription, ont été réalisées dans des services où les thérapies sont onéreuses comme les services d’oncologie, infectieux, ou de chirurgie. Les bénéfices générés grâce aux pharmaciens ont été plus élevés.

 

Abdellatif Keddad
Abdellatif Keddad
Journaliste médical
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