Institut National de Santé Publique—INSP Evaluation du système national d’information sanitaire (SNIS): Avec un taux de 48,3%, il est classé « existe mais pas satisfaisant »

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Institut National de Santé Publique—INSP Evaluation du système national d’information sanitaire (SNIS): Avec un taux de 48,3%, il est classé « existe mais pas satisfaisant »

Les dysfonctionnements qui apparaissent dans le secteur de la santé, sont le reflet des carences du système d’information qui recueille des données de mauvaise qualité voire absentes. Ceci impacte directement la qualité de la prise de décision sanitaire et la planification à entreprendre. Qu’est-ce qu’un système d’information ? « C’est un ensemble organisé de ressources matérielles, de logiciels, de personnels,  de données et de procédures qui permet de regrouper, de classer, de traiter et de diffuser de l’information sur un phénomène donné ».

Cette définition permet d’introduire celle du Système National d’Information Sanitaire – SNIS qui est « un ensemble organisé de structures, d’institutions, de personnels, de procédures, de méthodes et d’équipements permettant de fournir l’information nécessaire à la prise de décision, à la gestion des programmes sanitaires et au développement du système de santé. Il englobe aussi bien le secteur public que le secteur privé du système national de santé ».

La loi santé 2018 consacre, au sein de son Titre VI  – Organisation et financement du système national de santé – pas moins de 73 articles (de 265 à 338), et une section (06) pour le système national d’information sanitaire – SNIS. Cette loi précise dans son article 319 que le SNIS s’appuie sur toute technologie présente ou à venir. Ainsi, l’apport des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication-NTIC, améliorera la collecte de données fiables en temps réel, les rendant accessibles et donnant de l’efficience  aux actions sanitaires à entreprendre par une meilleure surveillance de la santé de la population, en particulier en cas de riposte. Le SNIS intègre toutes les données sanitaires (art 320)  et assure l’interopérabilité avec les systèmes des autres secteurs d’activité. Tandis que l’art 321, rend obligatoire l’intégration du système national d’information sanitaire pour les structures et établissements des secteurs public et privé.

La sécurité sanitaire à l’échelle mondiale, avait amené en 2007, l’Assemblée Mondiale des Etats membres de l’OMS, à rendre obligatoire à travers le Règlement Sanitaire International – RSI, la notification   de tout évènement susceptible de constituer une urgence de santé publique de portée internationale. Pour connaitre la qualité de tout système opérationnel, il est nécessaire de l’évaluer avec les outils appropriés.

C’est ainsi que l’Institut National de Santé Publique – INSP en collaboration avec l’OMS, a procédé à l’évaluation de notre SIS à l’aide d’un outil international standard le « health metrics », qui permet également une comparaison avec les autres pays. Il s’agit d’une application Excel qui intègre les 6 composantes du SNIS, à savoir : les ressources, les indicateurs, les sources de données, la gestion des données, les produits de l’information, la diffusion de l’information.

Si l’évaluation du SIS a été entreprise en 2011, sous la coordination du projet de Samira Touami, Hakim Brahimi et Fatiha Cherf-Bouzida; il a fallu attendre mars 2019 pour des raisons de logistique, pour la publication des résultats avec la facilitation du professeur Lyes Rahal, directeur général de l’INSP. Notre SNIS a été évalué dans la catégorie « existe mais pas satisfaisant » avec un score de 48,3%.

Le circuit de l’information est de type pyramidal, étagé sur 3 niveaux partant de la base appelé niveau périphérique et remontant vers le niveau central. C’est dans le niveau périphérique que l’on retrouve pour le secteur privé : les cliniques, les cabinets, les officines.

On se souvient de la déclaration d’Alger de 2008 lors de la conférence ministérielle sur la recherche pour la santé de la région Afrique, qui avait élaboré une série de recommandations dont la nécessité d’identifier et d’intégrer les différentes sources d’information. Il s’agit de résolutions qui devraient contribuer à la lumière de la nouvelle loi santé 2018, à donner de l’efficience aux prises de décision dans le but d’améliorer l’accès et la disponibilité des produits pharmaceutiques entre autre.

Abdellatif Keddad
Abdellatif Keddad
Journaliste médical
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