Les Anti inflammatoires non stéroidiens: Grossesse et risques d’utilisation des AINS
L’utilisation des AINS est fréquente auprès des patients. Le pharmacien intervient régulièrement pour rappeler qu’ils sont contre indiqués chez la femme enceinte à partir du 6ème mois (24 semaines d’aménorrhées). Aucune exception n’est faite.
De plus, au cours des 2ème et 3ème trimestres, ces produits exposent le fœtus à une fermeture du canal artériel, à une hypertension artérielle pulmonaire avec détresse cardiorespiratoire et à une insuffisance rénale.
Dans la nomenclature nationale les AINS appartiennent à la classe 04 B, (code DCI). Le célécoxib (Celebrex) est contre indiqué tout au long de la grossesse. En prescription ordinaire – hors cas de grossesse, le choix se porte sur l’ibuprofène. Le naproxène, les coxibs, le piroxicam et la floctafénine ont une balance bénéfices-risques défavorable, car ils présentent plus d’effets indésirables sans être plus efficaces. L’alternative en cas de douleur au cours de la grossesse, reste le paracétamol. Comme l’aspirine, les AINS passent dans le lait maternel et sont donc interdits en cas d’allaitement .
Les associations avec les AINS contre indiquées et à déconseiller
L’association avec les anticoagulants oraux (Sintrom) est contre-indiquée car il y a augmentation du risque hémorragique. Il faut savoir qu’une augmentation de l’INR (International Normalized Ratio, rapport entre le temps de Quick malade sur le temps de Quick témoin), dans cette association n’est pas un signe d’alerte fiable, car certaines hémorragies aggravées par l’AVK, surviennent sans augmentation de l’INR. Quant aux associations déconseillées, on retrouve celles avec les autres AINS (du fait de l’augmentation du risque ulcérogène), les héparines (par augmentation du risque hémorragique), avec le lithium (par augmentation de la lithémie), avec le méthotrexate (par diminution de la clairance rénale du méthotrexate et de sa toxicité hématologique).
