Prévention et dépistage des maladies non transmissibles—MNT: L’OMS recommande une rémunération pour les actes en officine
Les données de 2022, rapportent que chaque année, 41 millions de décès à travers le monde sont dus aux MNT (aussi appelées maladies chroniques), soit 74% de l’ensemble des décès sur la planète et 17 millions de personnes décèdent avant l’âge de 70 ans. Les maladies cardiovasculaires arrivent en tête des MNT, elles sont à l’origine du décès de 17,9 millions de personnes, suivie des cancers (9,3 millions de décès), des maladies respiratoires chroniques (4,1 millions de décès) et du diabète (2 millions de décès).
Face à la menace croissante pour la santé publique des Maladies Non Transmissibles et au poids économique que cela impose aux Etats, l’OMS lors de sa conférence mondiale de 2018 sur les partenariats pour le financement durable de la prévention et du contrôle des MNT (lien) a insisté sur le renforcement des systèmes de soin de santé.
L’organisation précisait que les pharmaciens en tant que professionnels de santé dans le réseau de soins primaires assuraient de nombreux services au profit des patients dont les malades chroniques. Il s’agit d’un dialogue mondial de l’OMS qui inclus le secteur privé. Dans le programme de développement durable à l’horizon 2030, les chefs d’Etats et de gouvernements se sont engagés à mettre au point des ripostes nationales ambitieuses contre les MNT (lien).
Le rapport de la session « un investissement indispensable: renforcer les professionnels de santé pour les MNT », ajoute la nécessaire mise en place de solutions innovantes, comme le remboursement des soins relatifs aux MNT prodigués par les pharmaciens. La résolution EB150/7 de l’OMS, propose aux Etats membres dans le paragraphe 68 d’instituer une rémunération et des incitations financières adéquates pour les agents de santé (lien).
La Fédération Internationale de Pharmacie – FIP, qui a participé aux travaux du dialogue mondial, s’est faite largement l’écho de ces dispositions dans son rapport de 2019 sur la contribution des pharmaciens dans la lutte contre les MNT (lien). Le document aborde à travers une revue de la littérature portant sur les impacts des interventions des pharmaciens, les aspects de la prévention et du dépistage pour les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’asthme la BPCO, le cancer.
On y retrouve également le recours au médecin et la prise en charge des thérapies pour les maladies citées. Le cadre juridique international vient ainsi valoriser le rôle du pharmacien en servant de base aux développements juridiques nationaux, en ajoutant à son activité économique commerciale, une rémunération sur des services. La NGAP (Nomenclature des actes), pour les pharmaciens, se rapproche à grands pas.
